run run run

Foulée sous les arbres en fleurs_blanches, roses_, entre les bambous gigantesques, sur un pont en bois, sous un pont en pierre, demi-tour. Foulée face au ciel incandescent, l'orangé des soirs d'été presque déjà, des traînées blanches zèbrent l'azur... Respirer, respirer. Penser à son corps, à ses muscles, ses poumons, comme à une forêt, un phénomène de la nature. Tirer sur ses membres comme sur une corde, délier les articulations... Le regard traine plus bas dans la rue, il domine les terrasses de café.

Penser aux villes de l'Est au printemps, Moscou, Oulan Bator, Pékin...

Mais pour l'heure c'est Saint Malo qui nous attend.

You gotta run, run, run, run, run

Take a drag or two

Run, run, run, run, run

Gypsy Death and you

Tell you whatcha do

inside man

Un peu de mal à rentrer dans le film, surprenant dans le genre, un peu trop de bruit et d'agitation au début, mais finalement une bonne soirée tout de même.


Petite balade en revenant dans l'air du soir, je remonte le Boulevard Beaumarchais, passe devant un Pop In bondé, le Cirque d'Hiver illuminé.

C'est le printemps, tout à l'heure les terrasses de ma rue étaient prises d'assaut.

april snow

Je déconseille aux ensommeillés. Un très joli film, qui prend son temps, des acteurs sensibles, et ma peur de voir une pâle copie d' In the Mood for Love envolée.

el aura

Un film noir. Sombre. Perdu dans les brumes... de la forêt, magnifique métaphore de l'esprit humain, percé de lumière, semé de chemins broussailleux.
Faut-il apprivoiser l'animal sauvage qui sommeille en nous, le figer? Quels lien pouvons-nous tisser avec ceux qui nous entourent?
Ricardo Darin incarne son personnage simplement, chien loup devenu humain, isolé, marginalisé, abandonné. L'histoire n'est qu'un prétexte pour tenter de révéler ce moment unique, "el aura", où l'on se sent libéré de tout, où tous vos sens vous assaillent et vous font défaillir.

the blue dress

Concert de Fiona Apple aux Folies Bergères lundi dernier...

Très jolie salle, coquetterie baroque au velours usé. La toute petite Fiona Apple dans sa longue robe de taffetas turquoise, assise à son piano, nous dévoile ses fines épaules et sa voix d'écorchée. Ses doigts agrippent les touches, les caressent, les agressent, s'y promènent avec facilité. Ses graves gutturaux résonnent et nous prennent à la gorge, sa voix s'envole et ricoche en cris hystériques. Femme-enfant, douleur et joie, beauté maladroite, ses yeux d'animal traqué fuient et cherchent le public.

The Unanswered Question...

Photos de Delphine Mayeur :

http://delphine.mayeur.free.fr/

http://larainette.blogspirit.com/

encore

Week end ensoleillé à Londres, la Juliette de Sylvie Guillem inoubliable sous une pluie de fleurs.

National Gallery, Tate Modern & Holland's Park.

Merry-go-round devant le Royal Opera House, parapluies chinois, jardin japonais.

the breath of the night

C'est le printemps. En sortant de chez moi, les ballons volent aux bras des statues.

Direction, la Maroquinerie. Ce soir, les Calexico débarquent de Tucson.

Deux reprises : Alone Again Or & Guns of Brixton. Les cuivres résonnent. Les yeux de Joey Burns scrutent l'assemblée, John Convertino tient ses baguettes avec légèreté et désinvolture, tel un magicien.

... 2 heures de concert !

renaissance

Un Paris futuriste, les personnages courent et déambulent dans un Montmartre métallique, sur le parvis de verre de Notre Dame... malgré cela le scénario est un peu léger et rame un peu sur la fin. Les effets de noir et blanc, sans aucune teinte de gris, déconcertent un peu au début (yeux sensibles s'abstenir) mais passent finalement assez bien.